Quelle main faudrait-il
pour prolonger ma soif
et jusqu´où porter
le regard qui cherche
le silence
et la mer pour te nommer
abandonnant à la marge
ses ruisselants gestes
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Le ciel se noie dans mon verre
ton sexe interpelle le regard
cultive des promesses de cendres
dans le chant des éperviers
entre volupté
et désir inapaisé
de te posséder
le regard s´attarde vertical
sur ton corps
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La cécité des miroirs
prolonge la nuit
clame les sémaphores
le vent dessine son portrait
sur un ruban de sable
et la terre s´abandonne
à la vanité des fleurs
l´aube renait
de ses promesses marines
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Ce n´est pas au vent de dire
l´errance de la fumée
mais quelle voix dira
la nudité de la nuit
le feu
s´insurge contre le soleil
le ciel cède
ses dieux à la mer
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La ville m´invite à prendre
les rues pour compagnes
la frivolité des fleurs
compte peu
mais que faire du bégaiement
des insectes
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Itinéraire fracturé
désir rougeâtre
du sexe
pour dire
la frigidité des miroirs
combien de regards faut-il
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J´habite la démence
des pages blanches
je connais
l´alphabet raturé
des rêves insomniaques
© Valmy Yacinthe